Lise Breteau – Avocate et membre du collectif GreenIT
Si une vidéo est présente au sein de cette publication, celle-ci ne sera lisible qu'après acceptation des cookies déposés par notre partenaire YouTube.
Découvrez la #PositiveInterview de Lise Breteau, avocate au barreau de Paris et membre du collectif GreenIT.
Ce collectif nouvellement structuré en association regroupe des experts du numérique durable aux profils divers et variés. Pour que d’où qu’ils viennent, ces spécialistes puissent partager leur savoir et encourager la transition vers le numérique durable.
Qu’est-ce que le collectif Green IT ?
Le collectif GreenIT, c’est un collectif qui fédère les experts du numérique durable. C’est un collectif qui
existe depuis 2004, il a été fondé par Frédéric Bordage pour fournir des outils et du savoir, et partager
de l’expertise sur les sujets liés au numérique durable : éco-conception, analyse de l’empreinte
environnementale, etc. Et ce collectif vient de se structurer en association en 2022.
Pourquoi avoir rejoint le collectif ?
En tant qu’avocate, je contribue au niveau juridique, donc je participe aux plaidoyers et aussi à la
rédaction de certains contrats et aux choix des licences. Mais le collectif accueille tous les métiers. On a
besoin de toutes les compétences et de tous les métiers. Une chose importante, c’est de bien savoir que
le collectif ne rassemble pas que des experts techniques ; on n’est pas que dans du code ou dans du
développement. On a aussi besoin de gens de la communication, du marketing, de la stratégie, du
commercial, de la RSE… Le collectif c’est comme n’importe quelle entreprise, ça rassemble tous les
métiers.
La sobriété numérique, c’est possible ?
Oui, c’est possible la sobriété numérique, à partir du moment où il y a une volonté. Sur la partie services,
ça veut dire quoi la sobriété numérique en pratique ? Ça veut qu’on va dimensionner notre offre de
service numérique sur l’expérience utilisateur, sur le besoin de l’utilisateur. Et sur la partie matérielle, de
la même manière, on va adapter l’équipement, on va adapter le matériel, aux besoins et aux demandes
des utilisateurs. Donc, dans tous les cas, on va essayer de se recentrer sur les fondamentaux, et ça va
être ça en fait, tout simplement, la sobriété numérique.
Un exemple d’opportunité ou d’innovation ?
Alors la dimension sobriété numérique, elle va toujours être intéressante parce qu’elle va challenger un
peu les habitudes établies et elle va essayer de sortir des cadres habituels qui figent parfois un petit peu
la pensée ou l’innovation. Et par exemple en matière numérique, on peut imaginer une offre qui au lieu
de juste être une énième appli et une énième solution purement technologique, va nous pousser un peu
dans nos retranchements de pensée et va nous forcer un peu à penser à la fois high-tech et low-tech.
Donc, par exemple, avoir une solution basée sur de la high-tech très sophistiquée avec des algorithmes,
de l’intelligence artificielle, un petit peu sophistiqué, un petit peu complexe, mais derrière qui va être diffusé avec des moyens de basse technologie par exemple un texto, tout simplement. Donc c’est
l’alliance de ces deux branches qui va permettre d’innover un petit peu plus loin que si on restait dans
de la pure solution tech.
Vos projets ou actus du moment ?
Un projet dont on est fiers en ce moment chez GreenIT, c’est un partenariat qu’on a mis en place avec
l’AACC, la fédération des agences de conseil en communication et qui concerne l’établissement de ce
qu’on appelle une déclaration environnementale des sites web. C’est un modèle de déclaration, qui
permet d’afficher le score environnemental de votre site web, que vous pouvez donc afficher sur votre
site web, qui permet à la fois de montrer la performance environnementale de votre outil, de ce service
numérique qui est votre site web; mais aussi de vous inscrire dans une démarche de cet ordre sur
l’amélioration de votre performance environnementale en général. Donc c’est un outil qu’on trouve très
intéressant et qui va être déployé en 2023. Et par ailleurs en tant qu’avocate, je signale aussi que je suis
en train de travailler avec certains membres du collectif sur un beau projet de recherche en droit, pour
approfondir le droit du numérique durable avec des chercheurs en droit belge.
Un positive word pour conclure ?
Le positive word, ce serait plutôt la positive phrase : “remettre l’humain au cœur du réacteur”. Tous les
efforts qu’on fait sur la sobriété, l’éco-conception, ça vise à quoi ? Ça vise à remettre l’humain et ses
besoins, et ses demandes, et ses attentes, au cœur des offres de service et du dimensionnement de nos
équipements.